UN TERROIR FANTASTIQUE CULTIVÉ EN FAMILLE
Le terroir, l’origine d’un grand vin
Le Château Prieuré de Beyzac est le fruit du morcellement de Château Beyzac, cru Bourgeois historiquement classé en 1932. Nadine et Éric Charlassier ont la chance de pouvoir acquérir 13ha76 d’un seul tenant parmi les meilleures parcelles sur la croupe argilo-calcaire il y a plus de vingt ans.
Cette croupe argilo-calcaire est située à 200m à l’ouest de la limite du village de Saint-Estèphe, connu pour ses Grands Crus Classés comme Château Cos d’Estournel, Château Calon Ségur ou Château Montrose !
Nadine et Éric entreprennent alors un grand projet de replantation du vignoble l’établissant ainsi à 60% de Merlot et 40% de Cabernet-Sauvignon.
La famille Charlassier, viticultrice
Château Prieuré de Beyzac is the result of the division of Château Beyzac, a cru bourgeois classified in 1932. Nadine et Eric Charlassier were lucky enough to acquire the best parcels on the clay-limestone hillside over twenty years ago. This croup is very closed to the village of Saint-Estèphe, well-knowned for its Grands Crus Classés such as Cos d’Estournel or Montrose ! Then, they undertook a major project to replant the vineyard, with 60% Merlot and 40% Cabernet-Sauvignon. Today, they are supported by their daughters Émilie and Claire who always enjoy tasting a glass of wine from Prieuré de Beyzac !
L’AGRICULTURE RÉGÉNÉRATRICE DU « NON AGIR »
Viticulture du « Non agir » : voici le mot clé de la propriété, point de départ de notre projet agroécologique au vignoble !
Inspiré de « La Révolution d’un seul brin de paille » de Masanobu FUKUOKA (1975 – Editions Guy Trédaniel)
Grâce aux conseils avisés et à l’appui technique de Konrad Schreiber, ingénieur agronome référence des collectifs « La Belle Vigne » et « Ver de Terre Production », nous avons pérennisé plusieurs types d’action pour sauvegarder notre « sol vivant ».
L’observation quotidienne
Notre premier objectif est d’observer la nature. Observer pour favoriser et préserver les équilibres naturels et la biodiversité. L’objectif est de maintenir des sols vivants en minimisant les interventions et par une approche de la viticulture du « non-agir » ou, autrement dit, une viticulture régénératrice du sol et de la biodiversité !
Grâce à cette observation quotidienne au vignoble, les interventions, pour lutter contre les maladies et les ravageurs de la vignes (Mildiou, Oïdium, Blackrot, Botrytis, cicadelles…), sont réduites au minimum. Nous veillons à stimuler dans le meilleur des cas les propres défenses de la vigne par l’intermédiaire de moyens préventifs naturels. C’est la base de notre viticulture
Cet ensemble de précautions vise à diminuer au maximum le nombre de passage de tracteur, et donc permet d’éviter le tassement les sols et de moins polluer ! Pour nous, un sol vivant est le gage d’une vigne en meilleure santé. Toutes ces pratiques confirment notre engagement dans la démarche Terra Vitis depuis 2011 et par la reconnaissance du label HVE (Haute Valeur Environnementale) niveau 3 / Itinéraire technique.
Terra Vitis et la gestion de vivant
Cela s’inscrit dans une démarche de progrès assurant au dégustateur une traçabilité globale et une transparence. Terra Vitis est selon nous la meilleure certification à l’image de notre démarche. Elle repose sur 3 piliers : l’engagement environnemental, la responsabilité sociétale et la durabilité économique.
En une phrase Terra Vitis, le bon sens paysan pour produire un vin bon, authentique et sain.
A la vigne, toute l’année, nous préservons donc un enherbement total d’espèces naturelles maîtrisées par tontes hautes et désherbage mécanique sous le rang. Nous retardons au maximum les tontes pour limiter l’impact concurrentiel et la vigueur de l’herbe.
A l’automne, nous épandons un fertilisant naturel unique, riche en millions de micro-organismes pour agir sur la bonne santé et renforcer la vie du sol. Cumulé avec les couverts végétaux un rang sur deux, l’objectif est d’apporter chaque année près de 10 tonnes de matière organique pour nourrir nos vers de terre.
L’art de la taille
Une taille en Cordon de Royat sur nos Merlots favorise les meilleurs courants de sève (le sang de la vigne) et assure une répartition homogène de la récolte autour de petites grappes bien concentrée. Les Merlots représentent 60% de l’encépagement global et sont plantés sur les sections argilo-sableuses de notre terroir d’un seul tenant.
Pour les Cabernets-Sauvignons, nous avons opté pour la taille Médocaine traditionnelle, en Guyot double, bien adaptée à ce cépage. 40% de Cabernets Sauvignon composent le reste du vignoble.
Lors de la taille hivernale, les sarments de vigne sont laissés au sol pour nourrir les millions de micro-organismes et contribuer à l’apport de matière organique.
Travaux en vert et agroécologie
Les travaux en vert tout au long de la saison végétative vont favoriser une bonne aération et un bon ensoleillement des grappes pour obtenir une maturité optimale. Les vendanges sur notre terroir débutent traditionnellement début octobre, suivant les conditions météorologiques.
400 mètres de haies ont déjà été plantés avec l’objectif d’entouré partiellement le vignoble. Ces haies de petits arbustes issus d’essences locales vont être connectées avec un bois existant sur la propriété. Un refuge idéal pour accueillir les oiseaux, chauve-souris, rongeurs, araignées et autres insectes utiles à la biodiversité et à l’écosystème du vignoble !
Oui, il est possible de produire autrement ! 🙂
LE CHAI POUR VINIFIER
La vendange
Goûter, goûter et regoûter dans les parcelles pour suivre les évolutions de la maturité des baies. Cela nous permet, en plus des analyses de maturité en laboratoire, d’arbitrer au mieux les dates de vendange.
La vendange se réalise mécaniquement, à l’aide d’une tête de récolte moderne qui vient effectuer un premier tri à la vigne. Nous réceptionnons ensuite la récolte fraîche au chai, situé à 200 mètres des parcelles, limitant au maximum l’oxydation du vin. Nous trions ensuite sur une table de tri les dernières impuretés avant de mettre les raisins en cuve pour les fermentations.
Les extractions lors de la fermentation alcoolique sont arbitrées suivant la qualité des baies et le potentiel du millésime. Loin de suivre une feuille de route préétablie, nous ajustons suivant la dégustation de chaque cuve notre méthode d’extraction pour obtenir les meilleurs tanins et refléter au mieux la typicité du millésime et l’identité de notre terroir.
L’art de l’assemblage
Nous décidons de pré assembler avant d’entonner pour l’élevage. C’est-à-dire que nous composons avec chaque lot, chaque cuve, chaque type de vin, de goutte et de presse, pour arbitrer un pré assemblage équilibré.
Ce dernier est ensuite élevé en barriques de chêne de 300 litres. Nous n’avons que 25% de bois neuf dans l’élevage pour profiter des avantages de l’élevage sans marquer le vin par le bois. On entend avant tout mettre en avant le style du millésime et la qualité du terroir argilo-calcaire de Prieuré de Beyzac.
Nous avons récemment acheté des amphores Tava et Vin & Terre pour tester ce format ancestral d’élevage. Une cuvée 100% Merlot 2022 est pour l’heure en train de s’affiner et dévoile une identité très intéressante, avec un gros potentiel. A Suivre…